Je me marre (1974) Haut de page
Je me marre...
Tout le monde se plaint maintenant ;
alors, vous ouvrez le journal pour apprendre que 20 Portugais, hommes, femmes et
enfants, vivent dans la même pièce, un taudis dégoûtant, une photo. C'est
horrible ! Je dis non !
Ces gens là n'ont pas de raison de se plaindre, on
n'est pas allés les chercher ! Et puis qu'est-ce que c'est que ces Portugais qui
viennent retirer le pain de la bouche à nos Arabes ?
Je me marre...
Sans
compter que sur 20 Portugais y en a quand même un qui pourrait faire le
ménage.
Ah ! non mais, le personnel c'est une calamité. Alors, on vous
dit : " Ah ! Mais ce sont de braves gens. Y sont venus chercher
du travail de France. " C'est pas vrai ! Feignants ! Ils sont venus
chercher du chômage en France. Tellement que c'est pauvre dans leur pays, y a
même pas de chômage !
Je me marre...
Parce que pour qu'il y ait du
chômage quelque part, il faut déjà qu'il y ait du travail.
En France, y a les
deux, seulement quand il y a du travail, les travailleurs se plaignent de
travailler. " Oui, on travaille trop, on n'est pas assez payés, on nous
fout à la porte quand on est du syndicat. "
Seulement, quand il y a du
chômage, les chômeurs se plaignent de chômer. Voilà. Et on ne peut même pas
concilier les deux en remplaçant les uns par les autres, c'est les
mêmes !
Je me marre...
Alors on vous dit : " On n'a qu'à les foutre à
la porte."
Mais on pourrait renvoyer chez eux : les Portugais, les Africains,
les Nord-Africains, les Juifs. Non, pas les juifs ! Mais déjà rien que ceux-là !
D'autant que la majorité d'entre eux serait bien mieux chez eux ! La preuve on y
va en vacances.
Je me marre...
Alors, on vous dit : " La Grèce...". La
Grèce, c'est le soleil, les vieilles ruelles avec le linge qui pend aux fenêtres
et la milice qui passe 4 par 4, armée jusqu'aux dents, prête à bondir. La Grèce,
c'est les enfants, les mômes s'amusent avec rien, ils ramassent un rat mort dans
le caniveau et ils jouent à Davy Crocket, ou alors une vieille boite de conserve
aux bords tout coupants. Ils s'envoient ça dans la gueule ! Ils se fendent la
gueule, les mômes ! Tandis que passe la milice, 4 par 4, armée jusqu'aux dents,
prête à bondir.
Vous prenez l'Espagne, c'est le soleil, c'est les vieilles
ruelles avec le linge qui pend aux fenêtres, et la garde civile qui passe 4 par
4, armée jusqu'aux dents, prête à bondir.
L'Espagne, c'est le folklore
espagnol ! Moi, j'aime pas mais c'est chacun son goût. De toute façon, on leur
jouerait du biniou, ils comprendraient pas alors ! Et pourtant il est
espagnol.
Alors ils sont là des heures ! Je les ai vus sur la plage : des
heures et des heures, ils jouent. Feignants !
Je me marre...
Alors, on
vous dit : " Oui, mais il y a la misère..."
Bien sûr il y a la misère, mais
la misère c'est beau ! Surtout quand c'est bien fait. Pour eux !
Je me
marre...
On vous dit : " Le Chili...". Mais y z'ont tout ! On se demande de
quoi ils se plaignent au Chili ! Le Chili y z'ont tout : y z'ont le soleil, le
linge aux fenêtres, y z'ont les maladies qu'ils veulent, y z'ont les rats plein
les caniveaux, y z'ont les brigades de la mort eux ! Qui passent 6 par 6, armées
jusqu'aux dents, prêtes à bondir ! Alors c'est partout pareil.
Bon y a quoi
?
Il y a que la police qui change. Et alors ?
Histoires à bide (1974) Haut de page
Le match France-Angleterre (1974) Haut de page
Bonjour, euh... chers auditeurs. Nous prenons l'antenne
au moment où le match commence déjà. Comme vous pouvez le constater, il règne
ici une ambiance, euh, très forte. La balle passe, euh, non, c'est un français
qui l'a reprise.
C'est France-Angleterre que nous diffusons actuellement,
mais nous ne savons pas où en est la marque parce que nous sommes très loin du
panneau d'affichage et le brouillard ne nous permet pas de le voir. J'ai envoyé
quelqu'un qui va nous dire bientôt... Mais les Anglais sont partis avec la balle
et, non... c'est euh... une très belle action qui est une très belle action. Eh
bien, l'arbitre siffle un faute en faveur des Français, euh... non ce sont les
Anglais, non... c'est une touche. Eh bien la balle est en touche... à moins que,
non... c'est la fin du match.
Eh bien, l'arbitre siffle la fin du match et,
euh... nous vous donnerons les résultats dés qu'ils seront en notre possession
et, euh... les gens sont partis.
Le CRS Arabe (1974) Haut de page
- Monsieur, que pensez vous du racisme ?
- Oh ben,
moi, vous savez, je m'en fous hein, du moment qu'on vient pas m'emmerder chez
moi !
- Monsieur, s'il vous plaît. Si votre sœur parlait d'épouser un
Portugais, que diriez-vous ?
- Ah ben, ma sœur, elle fait ce qu'elle veut, ma
sœur. Je m'en fous, de toute façon, j'y cause plus depuis qu'elle sort avec un
Noir.
- Monsieur, que pensez-vous du racisme ?
- Ecoutez ! Laissez-moi
touanquille, je ne paeux fai'e aucune déclaouation à l'heu'e actuelle. (Accent
noir)
Ben dis donc ! tu vas pas nous emmerder mon p'tit pote, hein !
Parce que moi, je viens ici tous les soirs avec les copains dans le bistrot ! tu
vas pas nous emmerder, non ! Sans blaague ! Meerde !
Alors monsieur, parce
qu'on est là qu'on rigole y croit qu'on s'fout d'sa gueule ! Alors y prend mon
verre, y m'le fout dans la gueule ! Sans blague ! Meerde !
Ouais ! ben
justement ! T'as intérêt à écouter c'que les mecs y disent si après tu dis que
c'est moi qui dis c'que les mecs y disent ! Sans blaague ! Meerde !
Alors,
parce que monsieur on est là on rigole, y croit qu'on s'fout d'sa gueule, y
prend mon verre, y m'le fout dans la gueule ! Un costard tout neuf ! Merde
!
Ouais ! Ben t'as d'la veine que j'suis pas nerveux, mon p'tit pote ! Parce
que j'ai des copains tu aurais craché la moitié d'ça à la gueule, y t'auraient
déjà sauté à la gueule ! Hein ? Sans blaague ! Merde !
Ouais, ben justement !
Tu les déboucheras tes oreilles ! Passe que c'est pas moi qui ai dit, euh : "
Tiens, voilà encore un Arabe !"
C'est pas parce que t'es CRS hein ! J'en ai
rien à foutre que tu sois CRS ! En uniforme dans les bistrots, bravo ! C'est
nous qui paye ! Sans blaague ! Meerde !
Ouais, ben t'as d'la veine que j'suis
pas nerveux ! Hein, parce que j'suis pas nerveux, t'as de la veine !
Hein ?
Oui, mais t'énerve pas, j'texplique ! Non ! Je dis que t'as de la veine que je
suis pas nerveux.
Oui ! moi aussi, j'ai de la veine, mais c'est pas là la
question. Je suis content de ne pas être nerveux, si tu veux ! Mais je... On a
tort en général de s'énerver. J'te dis parce qu'on...
Ouais ! Non, mais
t'écoutes pas ce que je te dis là. Le costard , je m'en fous, c'est un vieux, tu
vois. J'le mets pour travailler, et là, je travaille pas.
Non, je dis on a
tort de s'énerver si tu veux, parce qu'on arrive à dire dans la conversation des
choses qu'après on regrette je veux dire, je regrette, si tu veux.
Je me
dégonfle ? Oui, je me dégonfle ! Si tu veux, je me dégonfle... Mais je dis pas
ça parce que mes copains sont partis et que les tiens sont restés.
Hein ? Que
j'ai dit moi : les Arabes ? Euh... ça m'étonne ! Parce que si y a bien un mec
qui fait pas de différence, c'est bien moi ! Alors, moi je vais te dire, je suis
pas raciste pour ça. Je vais te dire pour moi, les Blancs, les Français, les
Noirs, les Arabes, les Juifs... Non. T'as raison pas les Juifs !
J'ai pas dit
les Juifs et les Arabes dans le même panier mais à part les Juifs, tous les
autres sont égaux, ouais. Hein ? Les Arabes, plus ! Ouais, les Arabes sont plus
égaux que les autres ! Ouais, ouais, ouais.
Hein ? Les Français sont des cons
? Ben j'suis bien placé, hein, j'suis français !
Hein ? Je suis mal placé ?
Ouais ! Mais je suis mieux placé que toi je veux dire. Non ? Je suis moins bien
placé... Que j'ai dit moi la police, euh... ça m'étonne. Parce que j'adore la
police, les gendarmes, tout ça. Avec peut-être une légère préférence pour les
CRS mais...
Mais non ! Non! Mais t'as raison ! Mais t'as bien fait pour le
verre ! Moi j'aurais été à ta place à toi, j'me serais foutu le verre dans la
gueule ! Ah non, mais je le mérite !
Hein ? J'en mérite un autre ! Ah, ouais,
ouais, ouais ! Garçon la même chose !
Ah ouais ! Non... mais si y a un mec
ici qui t'emmerde, tu y fais fermer sa gueule ! Ah mais t'as raison !
Hein ?
T'as pas à te laisser emmerder dans les bistrots, exactement ! Tu me le dis, moi
j'y fais fermer sa gueule !
Hein ? Que je ferme ma gueule ? Ouais, ouais. Ah
oui. Même moi ! Ouais, ouais, ouais ! On rigole pas ? Ah bon, mais si je
t'emmerde, je ferme ma gueule ! Ouais, ouais !
Hein ? Je ferme ma gueule,
ouais ! Ben... c'est ce que je te dis... Complètement ! Ah bon...
Hein ? Non,
je dis : ça ferme pas le bistrot, alors je vais rester un peu. Hein ?
Hein,
non. Je dis : tu prends quelque chose ?
Le Flic (1975) Haut de page
Hep ! Vous là-bas ! Le gros qu'y s'barre avec le pull
bleu. Non, l'autre ! Bon, tant pis.
Oui ! Je sais, j'ai l'air un peu con !
Mais l'uniforme y est pour beaucoup hein ! Non, parce que ma femme me dit
toujours : " T'as signé sans réfléchir..." Et alors ? J'ai demandé aux autres, y
z'ont fait pareil, hein ! Si on avait réfléchi, on n'aurait pas signé ! Faut pas
nous prendre pour des cons quand même ! Remarquez, euh... On rentre pas comme ça
dans la police hein ! Y a des examens et tout. On passe devant des pschy... hein
! Moi, je suis passé devant un, y m'a dit : " Combien j'ai de doigts ?". Alors
les examens ! J'ai dit "J'sais pas. 15 ?". M'a dit : " C'est bon. Signez là !
Quinze ans ". J'ai eu du bol parce que j'ai dit ça au hasard. J'aurais pu avoir
tout faux hein !
Et c'est bien l'uniforme, c'est pour draguer les gonzesses !
" Hep là-bas ! La blonde avec le gosse. Aux pieds ! Oui ? Vous avez vos papiers
? J'suis de la police. Voyons voir, Ginette... Ah, ah, ah, ah ! Joli nom
Ginette. C'est votre petit frère ? Hein ? Votre fils ! Bon circulez !". Non là,
c'est un mauvais exemple, mais d'habitude ça marche !
La police c'est trop
t'ingrat comme métier. C'est vrai ! C'est t'ingrat la police, parce que par
exemple... parce que j'vois, parce que les gens y nous aiment pas ! C'est con !
Parce que nous on est là pour les protéger hein ? Vous avez remarqué les gens ?
Plus y a de flics autour d'eux, plus y z'ont peur ! C'est flagrant, c'est dans
les manifs. Les gens y z'ont peur parce qu'on est là ! Bon, on est obligés de
taper hein ! On le fait pas pour le plaisir, hein ?... On est obligés hein ?...
En plus on est obligés d'faire gaffe ! Parce que y a les fils des gradés, y
z'ont les cheveux longs, on les reconnaît pas hein ! Et pis y a les appariteurs.
C'est les mecs payés par la police. En civil, y cassent les carreaux et après on
dit qu'c'est les étudiants, tout ça. Alors on est obligés d'faire vach'ment
gaffe ! Eh ben, dis tu vois pas qu'on tap'rait sur la gueule à un flic, eh ? oh,
la vache ! Oh, la crise eh !... Eh, une fois c'est arrivé ! On a tapé sur un
flic ! Ah, la crise eh ! ils ont dit que c'était une bavure ! T'aurais vu la
gueule de la bavure ! Moi, ça m'a fait passer l'envie de baver !
Impeccable.
Non, mais on est une bande de jeunes, on s'fend la gueule. J'vois
parce que par exemple y a les gens y disent : " La police c'est un refuge pour
les alcooliques qu'on n'a pas voulu à la SNCF et aux PTT ". Eh ben, j'vais vous
dire, franchement c'est exagéré ! Moi je vois hein, je suis pas dans un gros
commissariat, mais je vois rien qu'au commissariat que j'suis, y en a au moins,
que je dise pas de bêtises, y en a au moins quatre qui boivent pas ! Oh ba,
c'est comme dans tous les troupeaux hein ! Y a des brebis galeuses !
Nous, on
a Robert. C'est un grand, il est marrant ! L'autre jour, il arrive, il gueulait
: " J'en ai eu un ! J'en ai eu un ! ". Il avait arrêté un mec pour état
d'ivresse, qui était plus bourré que lui ! Vach'ment rare hein ! Faut dire que
le mec, il en t'nait une belle ! Il l'avait amené, il était sympa, Raymond y
s'app'lait, heu... Cheveux courts, moustache, charcutier, sympa. On y a payé
l'coup et tout ! Alors, Robert y disait : " Mais faut pas... reste ". Alors,
l'autre y disait : " Ben, justement heu, j'me dépêche de rentrer passe que vu
dans l'état que j'suis... j'risquerais d'avoir un accident !". Après y z'ont
fait un concours de ballons. Dis, t'aurais vu la gueule des ballons ! T'avais
des couleurs qu'étaient même pas marquées dans le manuel ! C'est Robert qu'a
gagné ! Ah non, mais il est balèze aux ballons hein ! Il s'entraîne. On s'fend
la gueule ! L'autre jour y a un beatnik qui vient pour changer sa carte
d'identité. Alors Robert y lui dit... parce que Robert y déconne tout le temps.
Alors Robert y dit, euh... : " Tu m'donneras l'adresse de ton coiffeur ! ". On
lui a cassé la gueule. On s'est marrés ! Ah non, mais on fait gaffe hein ! On
tape avec le plat de la main. Comme ça dans les côtes. Alors ça fait ach'ment
mal mais euh, ça fait pas de traces. Ah non ! Parce que on n'a pas droit aux
traces. Parce que les mecs quant y z'ont des traces, y paraît qu'y peuvent
porter plainte ! Remarquez, heu, y faudrait qu'y viennent au commissariat pour
porter plainte. J'les plains les mecs ! Non ! Dans l'ensemble y viennent pas, on
n'a pas à se plaindre.
Alors après, heu... On l'avait attaché à la grille.
Alors Robert a été chercher sa tondeuse, parce que Robert il a une tondeuse,
mais ça c'est à lui hein, c'est pas fourni. Alors, l'autre, il avait les miques,
mais on lui a pas coupé les cheveux à un beatnik, et ben, il a eu un
avertissement ! Ah non ! Mais on rigole pas avec ces trucs-là hein ! Parce qu'au
bout de 30 avertissements, on peut avoir un blâme ! Et au bout de 30 blâmes, on
passe devant un conseil de discipline et on peut être dégradé ! Robert y s'en
fout, lui, il est pas gradé ! Hé ! C'est un métier où qu'on en voit quand même
des drôles ! Tiens ! L'autre jour j'étais de faction à une intersection affectée
à la surveillance des usagers. En clair, je bullais à un carrefour. Il arrive un
mec qui tournait autour de moi avec un papelard. On aurait dit qu'y cherchait
une rue ou quèque chose. Il osait pas s'adresser à moi, on aurait dit qu'il
avait peur ! Voyez le genre ? Un type louche, un peu basané, voyez... Parce
qu'on nous apprend à r'connaître les mecs louches, attention ! C'lui-là si vous
voulez il était pas franchement louche mais était franchement basané ! Alors
j'dis rien. Y s'approche, y tourne et pis, j'sentais qu'il osait pas ! Voyez, y
v'nait... mais y v'nait tout doucement voyez. C'était le genre de mec
patibulaire tu vois, mais presque ! Finalement y s'amène et pis y m'dit, euh...
: "Pardon, missieu l'agent, s'y you pli, axecousi-moi s'y you plit. A c'que s'y
you plit vous pouvi m'indiquer çui là qui li, heu... li coumissariat d'poulice
al'plis proche, s'y you plit, axecousi-moi, passe qui j'y perdi mou papier
d'identiti. J'voudri faire une diclaration, s'y you plit, axecousi-moi ". J'me
suis dit : " toi mon p'tit gars, t'as pas la conscience tranquille ! ". J'y ai
dit : " Ouais ! vous avez vos papiers ?". Il les avait pas ! J'te l'ai emmené au
commissariat !
L'auto stoppeur (1975) Haut de page
Salauds ! Enfoirés !
Y en a pas un qui s'arrêterait
!
Tiens ? Qu'est-ce que c'est qu'ça ?... ça existe ça comme bagnole ? C'est
un truc qu'il a fait lui-même ! Pardon ? Non, non, j'attends quelqu'un. Quoi le
sac ? Non, non, il est pas à moi ! Où je vais ? Vous allez à Paris ? Non, à Lyon
? Bon ça nous rapprochera toujours un peu allez !
Ca vaut combien ? C'est
quoi comme bagnole, c'est français ? Ah ben, oui. Ca a l'air costaud. Et puis ça
doit pas être cher. Ah quand même ! Ben y s'emmerdent pas ! Remarquez, s'y y
trouvent des couillons pour payer... Non j'dis pas ça pour vous, y en a qui en
ont besoin. Moi je risque pas d'passer pour un con avec ma bagnole, j'en ai pas.
Comme ça j'paye pas d'essence, pas d'assurance, pas d'vignette, et pourtant j'en
ai fait des kilomètres... Je dis : on l'entend bien le moteur... C'est un
diesel, non ! Ah, au moins, on est sûrs qu'on est pas en panne. Dites ça vous
dérange pas que je fume ? Qu'est-ce que vous avez comme cigarettes ? Des blondes
? Oh ben faut pas être difficile !
Dites, j'regarde y a pas d'allume-cigares
! Ils le font en option... Vous auriez pu le prendre, c'est pratique quand même
! Ben non ! J'ai pas de feu, vous savez c'que c'est on s'charge le moins
possible pour pas déranger... (il tousse). Ils le vendent ça ? Ils ont le droit
? J'croyais qu'ils l'offraient avec la bagnole. Dites-donc à cette vitesse là on
est pas arrivés ! Comme ça si on a un accident on l'aura moins vite. Faudrait
pas qu'on ait un accident d'ailleurs, il en resterait pas beaucoup de votre
mixer ! Remarquez, on s'en fout on est pas pressés on couchera à Lyon. On
essaiera de trouver un hôtel pas cher qui soit sur la route de Paris. A moins
qu'on trouve un mec sympa qui nous invite à dormir chez lui, mais faut tomber
dessus ! Non, j'dis pas qu'vous êtes pas sympa ! J'dis qu'chez vous ça va pas
être possible ! Vous êtes sûr ? Parce que si ça vous dérange, moi ça m'gêne !
Bon d'accord. Remarquez, c'est pas de refus surtout qu'on a pas bouffé à midi,
moi ça va mais c'est le chien, c'est qu'ça bouffe un doberman ! Enfin vous
verrez bien ce soir. Oui, parce que vous allez rire, à midi on avait pris un mec
avec une bagnole encore plus pourrie que la vôtre, c'est pas pour dire, comme
les poubelles, mais moins pratique, y a pas les poignées. Alors on s'est pas
arrêtés.
C'est sympa le stop quand même hein ! On rencontre des gens, ils
vous transportent dans leur bagnole, ils vous offrent des cigarettes, ils vous
payent à bouffer... ils vous invitent à dormir ! Y en a même qui vous filent du
pognon ! Si ! Pour qu'on s'barre ! Mais on donne ce qu'on veut hein ! Ah oui,
c'est sympa. Dites je pense, vous habitez pas sur la route de Paris si ça
s'trouve ? Ben pour demain matin, ça va vous faire lever de bonne heure ! Ben
oui, pour nous accompagner sur la route de Paris. Ah ben, il est sympa lui alors
! On monte dans sa bagnole, elle est pas terrible, il nous invite à bouffer, on
sait pas si on va pas s'blesser en ouvrant les boites, il nous invite à dormir,
on sait pas sur qui on tombe, si en plus on est obligé de s'taper 30 bornes à
pied pour sortir de la ville ! Surtout que demain matin à 5 heures y aura
personne dans les rues. Le temps de faire 30 bornes et de revenir, à 7 heures
vous êtes couché... Ah ! c'est l'heure à laquelle vous vous levez ? Et ben,
comme ça, vous aurez pas besoin de vous lever ! Dites, je pense à un truc, vous
allez pas à Paris avec votre mixer ? Non ? Dommage, on aurait pu vous emmener
!
Le blouson noir (1975) Haut de page
Ouaah ! On fait pas de mal, merde !
Je vois, samedi on
est sorti avec Bob, on a foutu la merde. On s'est fendu la gueule ! On a été
dans une boite, le barman on aurait dit une fille. Y voulait pas nous servir !
Bobby, il a balancé un tabouret dans les bouteilles. La crise ! C'est con ! Vous
auriez dû v'nir ! Y z'ont appeler les flics, on a juste eu le temps de s'tirer.
Après, on a rencontré une gonzesse vachement micheton. Complètement bourrée,
avec des yeux de chat. Maquillée ! Vulgaire ! On l'a coincée dans les poubelles
et on l'a tirée à quatre. La crise ! C'est con ! Vous auriez dû v'nir ! Bobby y
l'était tellement bourré, y pouvait pas. Après la gonzesse elle s'est mise à
gueuler parce qu'on fouillait dans son sac ! On s'est tirés en courant. Bobby,
il était en train de pisser, y nous suivait en pissant dans la rue. La crise !
C'est con ! Vous auriez dû v'nir ! Tellement on était bourrés, j'sais même plus
ce que j'ai foutu d'ma mobylette ! Nous, on déconne comme ça mais on est pas
méchants, on est une bande de jeunes. Remarquez, y en a qui vous cherchent.
Parce que Bob, tu vois, il est sympa s'tu veux, mais il t'attaque pas, y cherche
à se défendre. Parce qu'il fait de la boxe et tout, Bob. Bon ! Il a jamais
gagné, mais une fois, il a fait deuxième ! Tiens ! L'autre jour devant le tabac,
y discutait avec Ginette . Bon... dans un sens ils bouchaient l'entrée. Mais
alors, un type arrive, genre seizième, fils à sa mère. Y s'approche et lui fait
: " Pardon, Mademoiselle, pourriez vous avoir l'amabilité de vous poussez
légèrement afin que je puisse me glisser au bureau de tabac sans vous déranger
?". Bobby y lui fait : "Dis donc, dis tout de suite que ma femme est grosse". Y
lui a envoyé une patate, y lui a refait toute la devanture ! Moi, j'étais là,
j'y ai juste donné un coup de pompe ou deux, histoire de ne pas laisser Bob tout
seul ! Non ! Mais Bobby c'est pas un con, parce que Bobby, tu vois, faut le
connaître.
Moi j'suis allé chez lui, eh ben, j'étais scié, tu vois ! Il a
construit une tour Eiffel de 1,50 m, rien qu'en allumettes, grandes comme ça !
J'étais écœuré, tu vois ! Remarque, il est vachement intelligent. Il a réfléchi
sur sa condition tout ça. Y lit des bouquins, moi, je comprends même pas le
titre, t'as qu'a voir !
Bobby y dit toujours : " Si la société nous rejette,
c'est qu'elle veut oublier que c'est elle qui nous a créés". Y dit aussi : " Le
blouson noir a une fonction devant les hommes et même devant Dieu ! ". Alors
t'as qu'à voir ! Y s'y connaît sur Dieu... Pendant un moment, y parlait des
prêtres ouvriers. Prêtre blouson noir qu'y voulait être ! Il nous en parle
souvent de Dieu. Y paraît qu'il a existé. C'est un mec Dieu ; quand il est
arrivé sur terre, y avait rien, tu vois ! Rien, pas une boite, pas un troquet,
pas une mobylette... Rien ! Alors il a créé l'homme à son image et la gonzesse à
l'idée qu'il s'en faisait, ça peut paraître dégueulasse, mais ça partait d'un
bon sentiment. Dieu... Tiens par exemple, c'est lui qu'a dit : " l'homme est
égaux ". Il a dit aussi : " Il y aura des hommes blancs, des hommes noirs, des
hommes jaunes, des hommes grands, des hommes petits, des hommes beaux, des
hommes moches et tous seront égaux, mais ce sera pas facile !" Et puis il a dit
: " Y en a même qui seront noirs, petits et moches et pour eux ça sera très dur
!"
Il avait prévenu, il a pas pris en traître. D'ailleurs, c'est dur d'être
égaux ! Mais c'est pas lui qu'a dit : " Y en a qui bosseront huit heures par
jour et d'autres qui se baisseront pour les ramasser, puisque ceux qui bossent
sont assez bêtes pour se laisser faire !"
C'est pas lui, c'est un gros mec
barbu qu'est arrivé plus tard et qui voulait bouffer dans sa gamelle. Un nommé
Kalemarsque... Oui, c'est ça ! Bobby y l'aime pas ! S'il le trouve y va lui
faire sa fête. Enfin moi je vous dis ça, mais c'est l'évangile selon
Bobby.
Enfin, si vous le connaissez, dites z'y qui change de trottoir ! Et il
a dit : " Regarde ta feuille de paie et inscris-toi au syndicat ". Et il a dit
aussi " Regarde le syndicat et inscris-toi au parti ". Puis il a ajouté : "
Regarde bien le parti et arme-toi jusqu'aux dents ". Dieu a dit plein de trucs,
y'a qu'à lire ! On déconne sur Dieu tu vois, mais Lui il s'en fout, tu vois.
Comme dit Bobby : " Jésus crie et la caravane passe ".
L'ancien combattant (1975) Haut de page
J'regarde si c'est pas miné. Repos la classe ! J'me
présente : Dumoulin ! Mais les copains m'appellent Duboudin parce que chaque
fois que j'entrais dans la chambrée, y en avait toujours un qui chantait : "
Tiens voilà Dumoulin..."
R'marquez faut pas s'plaindre, on n'est pas les plus
malheureux ! J'avais un copain y s'appelait Cocu. C'est agréable ! Il osait pas
se marier. Pourtant il en avait trouvé une qui voulait bien. Peut-être pour ça
qui voulait pas ! Alors pour se donner du courage, y s'étaient cuités tous les
deux. Il est arrivé devant le maire avec sa promise bourrée. Tiens... ça fait
rigoler ça d'habitude, promise bourrée. Ah non ! Cuitée ! Promise cuitée, c'est
promise cuitée qui fait rigoler !
Vous dérangez pas, j'vais vous la refaire.
Alors il est arrivé devant le maire avec promise complètement cuitée... ça fait
rien, laisser tomber !
Enfin, il a d'la chance. Il est mort en 14, au
début... comme ça il a pas vu la suite. Il avait été blessé au front... Non, pas
à la tête, aux pieds. C'est que ça rigolait pas ! Moi qui vous cause, j'ai été
blessé deux fois : une fois à la l'abdomen, une fois à l'improviste. Lui, il
avait eu le pied comme qui dirait arraché par un obus de passage. Nom de Dieu !
Alors on s'était dit : " On va y couper la jambe le plus haut possible pour pas
que ça s'infecte au genou ". Comme on avait rien pour l'endormir, on s'est dit :
" On va y crever les yeux pour que le malheureux y voie pas sa misère ". On lui
a crevé les yeux et on y a dit : " On t'racontera ". On a pas eu besoin, il est
mort pendant qu'on y cassait l'os... avec des cailloux !
Ah ben, dame ! On
n'avait rien ! Ah non de Dieu, c'est qu'la guerre de 14 c'était pas les
vacances. Heureusement dans un sens parce qu'il a pas fait beau. On s'disait
toujours : " Ah ben ! Y f'ra beau demain ". Et beng ! La flotte ! Remarquez faut
pas s'plaindre, au Pakistan, y s'disent toujours : " Ah ben ! On aura une
meilleure récolte l'année prochaine ". Et beng, la dèche ! Elle est très
bonne... J'l'aime bien ! Ah, on a souffert de l'odeur tiens ! Ben vous savez
comment ça s'passe ? Les premiers montent à l'assaut. Y se font tuer à 3 mètres,
et après ça pue pendant toute la guerre ! Parce que tout le monde y disait : "Le
front ! Le front ! ". Mais quand on est arrivés, il existait pas le front, il a
fallu qu'on le fasse ! Nom de Dieu ! Les Allemands étaient comme qui dirait à
100 mètres de nous. On leur a dit :
- On fait le front ici !
- Ya !
-
On creuse ici !
- Ya, Aufwiedersen !
- Oui ! c'est ça. Aux fines
herbes.
Pendant ce temps-là on s'tirait pas d'ssus, sans ça on n'aurait pas
fini la guerre. Faut être raisonnable ! Alors, tant qu'on a eu des munitions, ça
allait encore mais après... Nom de Dieu ! Ils ont commencé à nous jeter leurs
bouteilles de bière. J'ai gueulé ! J'ai dit : " Y pourraient avoir des poubelles
! ". Alors nous, on leur a jeté nos boites de corned-beef pleines. Il nous en
restait plein. Vous savez ? Des petites boites kaki dehors, caca dedans. C'était
des boites qu'on avait pendant la guerre de 70... Ben c'est qu'il en est resté
assez pour faire la guerre de 40 ! C'est seulement qu'arrivés en Algérie qui
z'ont dit : " On vous laisse l'Algérie et vous nous reprenez le
corned-beef...."
Et c'est plus tard qu'ils l'ont revendu à Jacques Borel.
Remarquez, faut pas se plaindre ! On n'est pas obligés d'y aller hein ! Ah, nom
de Dieu ! Mais je regrette pas de l'avoir fait la guerre ! D'abord parce que
j'suis pas mort, et puis parce que j'ai été décoré. Ben oui, puisque j'suis pas
mort ! A la guerre, on décore ceux qui r'viennent. Ceux qui sont morts, c'est
ceux qu'étaient devant.
Ben dame ! On pet pas être partout
Alors j'ai ma
pension et puis il y a les commémos. Les commémos, c'est bath ça ! On y va, on
pose un bouquet de fleurs, on joue toujours la même chose et puis après on a un
banquet avec les copains. On s'en met plein la gueule ! Bien sûr, c'est pas nous
qui paye, c'est vous ! Et puis y a toujours un ministre. En général, c'est
Debré. J'sais pas comment y s'démerde çui là ! Il est tout le temps là ! Ah puis
c'est un bouc-en-train, nom de Dieu ! T'entends un bouchon qui saute, c'est
Debré ! Y en a un qui s'endort pendant le discours de Malraux, c'est Debré ! Y
en a un qui s'met un entonnoir pour faire rigoler ses copains, dites-le avec moi
: (Le public) " C'est Debré ! ". Alors ! J'invente pas. Tout le monde le sait :
c'est Debré ! Tiens à propos faut que je vous raconte une amecdote. Figure-toi
qu'un jour, c'était la nuit d'ailleurs, après une commémo. J'sais pas si c'était
la chaleur mais tout le monde était ému. Et le p'tit Michel, il était
complètement ému ! Alors je lui dis : " Michel, tu vas pas rentrer dans cet état
là à la maison ! Tu vas t'faire engueuler par ta bergère ! On n'est pas riches
comme Fréjus, mais on peut loger un copain ". J'le monte dans ma bagnole. On
fait pas 300 mètres, nom de Dieu ! On s'fait arrêter par deux gendarmes ! Je dis
au plus grand par la taille : " Faites attention, le p'tit qu'est roulé en boule
derrière, c'est Michel Debré ". L'autre y m'répond : " Je sais, moi je suis la
Callas et mon copain c'est les Beatles ". Ah, nom de Dieu ! Ils nous emmenés à
la gendarmerie, eh ben, heureusement que Michel Debré avait le téléphone d'Alain
Delon sur lui... Sans ça, on y passait la nuit, mon pote !
J'ai pas dit ça sur les sportifs (1977) Haut de page
J'ai pas dit ça ! Ouais, ouais, ouais ! Non, non, non ! J'ai pas dit ça et pis c'est tout ! Alors on rigole, on dit que c'est moi qui l'a dit et puis après c'est de ma faute. Vous vous en foutez vous, vous rigolez, vous ! Vous vous en foutez, hein ! Et puis après c'est moi qu'a l'air d'un con avec les Belges maintenant ? Hein ? C'est vous peut-être ? Non, c'est moi ! Merci ! Alors on rigole, on dit c'est lui qui l'a dit et puis alors... Maintenant c'est de ma faute si c'est des cons les Belges ! Ah j'ai l'air malin, hein ! Déjà avant c'était pas terrible mais alors là vraiment... Ah ! Et puis j'ai eu des plaintes ! Les Suisses m'ont écrit : " Monsieur, vous faites toute une publicité aux Belges, tout ça. Alors que nous on a les Suisses-Allemands, y sont largement aussi cons ". Ah, j'ai l'air malin hein ! Ah, je vous remercie, c'est agréable ! C'est comme pour les Français, j'ai pas dit que les Français étaient tous des cons, hein ? Je l'ai dit ? Alors je l'ai pas dit fort hein ? Et pis de toute façon, ça compte pas parce qu'on peut pas dire comme ça que tous les gens sont tous des cons. Mais les Français on peut. Remarque... euh ? Non ! Les Français c'est un mauvais exemple, hein ? Ou alors par groupes. Un truc comme ça. Par exemple les supporters, un truc comme ça. Ils sont cons les supporters, hein ? Mais si on veut aller par-là, non, pas par-là, par-là, on peut toujours trouver plus cons que les supporters à ce moment là ! Y a les sportifs ! Sont plus cons que les sportifs ? Parce que les supporters y sont assis, les autres y courent, si on va par-là. Remarquez, c'est toujours pareil, faut les comprendre ! Moi je les comprends, les sportifs, euh... Parce que moi je suis mieux placé que vous peut-être euh... Parce que je fais du sport. Ah ben, je vous remercie, c'est agréable ! Alors je vais vous dire, c'est de la mauvaise foi parce que ça peut pas se voir, je vais vous le dire pourquoi. Je commence demain alors ! Alors voyez... Mais faut les comprendre aussi les sportifs. Parce que par exemple on dit : " Y sont cons ! " Bon c'est vrai, mais c'est vite dit ! Parce que le temps qu'ils passent à courir, ils le passent pas à se demander pourquoi ils courent. Alors après on s'étonne qu'ils soient aussi cons à l'arrivée qu'au départ ! Faut se mettre à leur place aussi hein ! Remarquez moi je me mettrais bien à leur place, c'est... euh... pour les gonzesses ! Parce que, euh... les sportifs, ils emballent les gonzesses ! C'est ça, oui, oui, oui, euh... les gonzesses. Eh ! Remarquez, moi je pourrais emballer aussi hein ? Ah ben j'vous remercie ! Non, pas dans les stades ! Mais j'pourrais emballer justement parce que en ce moment j'fais un régime ! Je mange plus de pain avec les nouilles... Eh ben, dis donc, j'ai déjà vachement changé hein ! Eh, j'ai croisé un copain l'autre jour. J'y ai fait " Coucou ! " Y m'a pas reconnu ! Remarquez, lui il est tellement con ça s'trouve c'était pas moi hein ! Et s'marrent les sportifs hein ! Dans les vestiaires... Parce que maintenant les vestiaires , c'est miste, c'est miste. Alors hé ! Les mecs comme ça, parce que les gonzesses... alors y chahutent " Hé, Nanard, ton short il est trop petit ou il est doublé en fourrure, con ! " Remarquez, j'suis pas pressé d'y aller dans les vestiaires parce que j'ai un copain, y fait du sport depuis hier, on y est déjà gaulé sa montre alors ! Non, mais c'est pour dire. Ils se fendent la gueule ! Et puis c'est toujours pareil, on peut pas dire que c'est tous des cons non plus les sportifs. Parce que par exemple, euh... y en a un qui touche de l'argent et puis c'est interdit hein ! Alors, y en a qui sont moins cons que les autres ! Ouais ! Je dis y en a qui touchent de l'argent mais faut pas le dire parce que c'est interdit ! Ah bon... Et le doping ? Non c'est pareil le doping hé ! Faut pas en parler du doping ! Ah, on en parle pas alors ? Ah bon, tant pis ! Le doping ? Pas celui qu'ils ont le droit de prendre toute la journée, qu'ça se voit pas quand y pissent non ? Ah non ! Moi, je vous parle du vrai doping, celui qui gagne les records et tout hein ! Bon. Hé, mettons qu'ils arrêtent. On aura l'air malin devant nos téléviseurs en attendant qu'ils battent les records, hein ! et puis le tour de France pour arriver le 14 Juillet, eh ben y faudra qu'ils partent à Noël, hein ! Et encore, faudra que les plus malins poussent les plus petits, parce que y a un sport qu'est dur c'est le vélo. C'est dur le vélo. Oh là là ! Qu'est-ce qu'il faut être con pour faire ça comme sport ! Eh ben, c'est quand même pas de ma faute si c'est les belges qui gagnent, merde ! Alors... Et puis on dit toujours : " Les sportifs c'est des cons, bon. Mais c'est l'esprit d'équipe... C'est des mecs qui sont une équipe, y z'ont un esprit ! Alors ils partagent ! Bon et encore, il y a les exceptions. J'vous dis un truc, j'ai un copain, il fait du sport. L'autre jour à la cantine, il y a un gros qui s'est levé, il lui a mis une praline dans la gueule, il lui a piqué son assiette, puis y a dit euh... il lui a dit : "Quanque y en a pour deux, y en a pour moi ! ". Mon pote il s'est levé, il lui a dit : " Qu'est-ce que tu fais comme sport toi ? " L'autre lui a dit : " J'fais haltérophilie, pourquoi ? " Bon alors mon pote s'est rassis. Lui, il fait ping-pong hein ? Vouais. C'est bien aussi, mais enfin pour manger à la cantine, c'est pas facile ! Hein ? Euh... Il est balèze mon pote hein ! Il est pas très connu parce qu'il a été illuminé en finale. Hein ? Bon, pour vous dire l'esprit que c'est pas des lumières, ses copains ils l'appellent l'Andouille, c'est parce que, je vous le donne Emile, c'est parce que, euh... il s'est fait battre par Secrétin. Voyez, y a pas de quoi se relever la nuit hein ! Eh ben mon pote il est balèze. En jouant au ping-pong, il a un truc à lui, j'vous l'dis mais faut pas le dire hein ? Hé... Il vise les yeux. Moi, j'ai joué un peu avec lui, il m'en a mis une de chaque côté, eh ben... Bon, j'ai continué un peu en nocturne pour être poli. Puis après je suis rentré hein, parce que, euh... plus cons que les supporters, bon. Mais alors si on veut trouver plus con on peut. On peut toujours trouver plus con que soi ! Hein... Regardez.... moi !
Le clochard analphabète (1977) Haut de page
Hé ! Camarade ! T'as pas cent balles ? Cent balles ?
Enfoiré, va ! Allez va bosser va, la France a besoin de toi ! Tu y diras qu'elle
m'attende pas, j'vais être en retard aujourd'hui hein ! J'habite une petite
piaule, là. C'est grand comme un placard, j'ai tout le confort sur le palier.
J'suis bien ! Mais j'bosse pas, j'vis de récipients comme ça. On s'emmerde pas,
les flics m'ennuient pas, j'ai mes papiers en bon uniforme, j'suis peinard.
J'habite avec Ahmed, un philosophe arabe, un pauv' garçon, il parle bien, il a
une maladie des boyaux de la tête. C'est ses parents qui l'ont secoué quand il
était petit et puis ça s'est mélangé. Maintenant, y a un merdier là-dedans !
J'voudrais pas habiter là moi, hein ! Pour vous donner un exemple, l'autre jour
je l'ai envoyé faire une course à la Belle Jardinière, il est resté deux plombes
parce qu'il voulait parler au Beau Jardinier. Voyez un peu le genre ? Alors dis
donc, moi déjà j'suis pas malin, mais alors lui... il est analphabète, comme ses
pieds, et puis on comprend rien à qu'est-ce qui dit. Il a un accent ! Ah, dis
donc ! On pourrait y accrocher son pardessus. Sans ça, il est sympa. Mais
j'habite pas avec lui à cause de l'odeur. Oh le salaud ! L'autre jour, il avait
les mains sales, on aurait dit ses pieds, dis donc ! Vous savez, des clochards,
j'en ai déjà vu des dégueulasses hein ! J'ai vu des mecs qui portaient des
vêtements pas propres hein, mais lui, il est porté par ses vêtements ! Sans ça,
physiquement, il est agréable. De face on dirait un peu Tabarly voyez.... Mais
de profil on dirait son bateau quand même. Ah ! il est peinard, il peut fumer
sous la douche hein ! Il est philosophe, Ahmed ! Il a des idées sur tout, il a
surtout des idées hein ! Il dit toujours : " Le changement c'est quanque on
prendra les arabes en stop ! ". Il est pas arrivé le pauv' mec hein ! On nous a
pas inculpé les bonnes manières alors. Ma mère elle me disait toujours : " T'es
une andouille toi, t'es la troisième roue du carrosse... ". Eh dis donc, tout le
monde peut pas être sorti de la cuisine à Jupiter hein ? La société n'a pas
voulu de nous, qu'elle se rassure ! On ne veut pas d'elle ? Elle a qu'à nous
foutre tranquille. C'est pas nous qu'on irait y mettre des bâtons dans les
trous.
L'hiver on ramasse des cartons, on a bien chaud et puis l'été on
s'fait emballer par les bleus. Ils nous emmènent à la campagne, pour nettoyer
tout ça. Trois mois, y a du boulot hein ! On part en autocar sur l'autoroute,
alors on voit les mecs qui partent en vacances. Ils s'arrêtent sur le bord pour
bouffer. Alors Ahmed il leur fait : " Bande abrutis ! ". Hé dis donc c'est un
prêté pour un vomi... Ou pour un rendu, oh oh ! Et encore vous plaignez pas. Si
Ahmed était venu hein, moi je parle bien français à côté de lui. Lui, il dit
toujours : "Li français ji li parle très moi qu'vous et ji vous merde ! ". On
n'est pas des lumières. C'est pas comme mon frère. J'ai un frère à la
télévision, il a fait toutes les études qu'on peut faire ! Il aurait pu être
notaire ou des conneries comme ça, hein ! Finalement il est ingénieur à
Grenoble, mais euh... Il me dit plus bonjour hein ! Ah ! Il ne me connaît plus
maintenant, il est fier comme s'il avait un bar-tabac pareil. Mais c'est pas un
con, faut pas croire ! Quand il était petit il écrivait des poésies vous savez
sur l'amour, les oiseaux... des conneries comme ça quoi, mais bien bien... un
peu le genre Beaudelaine, voyez ?... Il a eu un accident, j'suis t'allé chez
lui... Oh la vache ! T'arrives là-dedans, ça brille. C'est que de la glace et de
la dorure, dis donc. Tu croirais la caserne d'Ali-Baba, tu vois ? C'est beau
là-dedans... Il doit gagner des sommes gastronomiques lui ! Puis alors, ils ont
des grands clébards tout plats, marron avec tâches qui se font faire exprès !
C'est des croisements de chiens loups avec des sarah bernhardt. Un truc comme ça
! Il a eu un accident de cheval, il était sauté plus haut que le cheval, il est
retombé après. Il s'est écrasé. Y a un nom. C'est les choses de la vie ! C'est
les gesticules ! Mais bien hein ! Jusque-là hein... ça lui avait foutu des
coliques... frénétiques ! Ils étaient drôlement emmerdés. Alors, ils z'ont fait
venir un savant de Marseille. Le mec a dit : " Faut vous faire opérer des
amygdales... " Alors... Ah ! Il bosse... C'est pas un con, c'est pas comme moi,
hein ! Moi j'suis con mais que le dernier qui m'a vu bosser, il est pas jeune,
hein !
SI J'AI BIEN TOUT LU FREUD (1980) Haut de page
Alors si j'ai bien tout lu Freud, hum, le monde aurait
deux problèmes : le cul et le fric.
Sachant que tout le monde a un cul,
occupons-nous du fric ! Non, parce que le cul, on n'a pas le droit, hein ? Oh !
la la ! C'est sale, hein ? D'abord c'est sale et c'est vulgaire ! C'est vulgaire
le cul ! Beurk !
La bite, les couilles, beurk ! C'est sale, c'est vulgaire !
On n'a pas le droit hein ! Et pourtant regardez... Et c'est pas des gros
mots...
Cul, c'est pas un gros mot en fait ! Prenez lavement par exemple :
c'est pas un gros mot lavement. Et puis c'est dans le cul, c'est de la merde, ça
sort, c'est dégueulasse ! Y vous rentre de l'eau... Pfft... J'te raconte pas
l'état du carrelage après...
Fistule, c'est pas un gros mot. Ça coule, c'est
du pus, c'est dégueulasse. C'est dégueulasse !
C'est comme convergence,
concupiscence, c'est pas des gros mots.
Uranus, orbite, tout çà... c'est pas
des gros mots ! On a le droit de les dire. Vous pouvez les dire et tout
!
Vis-à-vis des mœurs, alors là c'est très curieux !
On a des idées sur le
cul là... et on a des mœurs là... On n'est pas emmerdé ! Ah oui !
Alors que
maintenant y a des gonzesses en plus, c'est des libérées tout ça...
zzz...
Alors t'as des gonzesses qu'arrivent en minijupes, le genre : "
J'avais plein air, je me suis habillée comme ça."
Ben, heu ! Tu la regardes,
t'as des yeux ébouriffés, tout ça. T'es prêt à lui grimper aux rideaux ! Ben
heu! La gonzesse, rien qu'avec les yeux elle t'arrache la chemise... Hé hé hé,
et puis tu peux pas y toucher ! T'es là, planté avec ton slip " couilles
croisées de Playtex ". Tu vois ? Et tu peux pas bouger là sans compter que ça
tasse hein ? ça tasse...
Moi, j'ai un camarade de couleur qui est très
avantagé. Pas un Français hein ! Non, non, un Noir. Il est embêté avec. A chaque
fois qu'il bande, il s'assomme. Hein... Passe une gonzesse, vlafff ! Il est
emmerdé !
Dans les bals masqués, il s'habille en pompe à essence, alors ça
va, comme ça il est peinard. Il est peinard ! Ouais ! il se met le
tuyau sous l'bras et hop là ! Non, parce qu'en feuille de vigne, ils font pas sa
taille hein ! Remarquez ça veut rien dire hein, la grosseur de la bite hein ?
Moi je m'suis renseigné parce que j'en ai une petite, moi ! J'y ai demandé aux
gonzesses, alors elles m'ont dit : " Non, non, mon vieux, c'est rien. Te casse
pas, dors va, c'est rien "
Non, non, paraît que ça
sert à rien les grosses bites. D'ailleurs je vous ferai remarquer que c'est pas
ceux qui ont les plus grandes oreilles qui entendent le mieux, hein ! Et d'autre
part c'est pas ceux qui courent le plus vite qui sont les plus pressés non plus.
Voyez-vous ? Non, ce que je voulais dire, c'est que le sexe n'est pas une
maladie. En fait Freud a écrit beaucoup parce que Freud écrivait beaucoup à sa
mère. Chère maman, la la la. y a un mec, il lui a dit : " Vous pouvez me signer
une décharge ? "
Il a dit : " Faut que j'remonte un peu mon stylo parce que
là... c'est un petit peu en panne ! "
Non. Parce qu'y avait la solution des
camps de nudisme... Vous savez ? Les camps de nudisme. Tous à poil.
- Bonjour
! Pfrouttt...
- Ça va ? Pfrouttt...
- C'est la nature.
- Non ! Moi,
c'est les haricots...
C'est un autre genre. Y a un avantage. C'est le mec qui
arrive devant une gonzesse. Il dit : " Je vous aime ! " Elle dit :
" Je vois,
monsieur. Oui, ça, je vois ! "
Non, parce que maintenant y a des trucs. C'que
je disais à ma femme l'autre jour. Parce qu'on parle des fois de ça aussi
pendant les repas... J'disais à ma femme : " C'est vrai, on a des relations
sexuelles, mais elles viennent pas souvent hein ! Hein ? " Alors l'autre jour,
je rentre, y avait un mec dans le plumard. Alors je commence à gueuler ! Elle me
dit : " Gueule pas hein ! Regarde comment y fait déjà hein ! Parce que...
"
Et alors on a des gosses. Ils vont à l'école, maintenant y a des cours
d'éducation sexuelle à l'école ! On leur apprend à toucher la bite et tout hein
! L'autre jour, il venait pas dîner. J'suis allé voir dans les chiottes. J'ai
dit : " Bon, quand t'auras fini tes devoirs, tu viens parce que..." ça va pas ça
! Ça va pas... Ah non ! Et puis encore, la bite ça va hein ! La bite ça va
encore. Mais alors la merde hein ! Oh ça, faut pas hein !
Tu rentres du
boulot, tu dis : " Oh j'ai bien bossé aujourd'hui ! " Ça tout le monde le dit.
Bon, ça va. Tu sors des chiottes tu dis :
" Oh ben, j'ai bien chié
hein !"
Oh non, ça va pas là, oh non ! Oh non" Y a des trucs on n'a pas
le droit hein ! On est drôlement emmerdés ! Oh oui, parce que faut dire que ça a
toujours été considéré comme une maladie la bite. Parce que c'était des
histoires. On disait tout le temps :
" Oh ben des fois... dans l'désert...
les mecs, les légionnaires, ils sont coincés ! Ils courent après les chèvres...
tout ça... les petites chèvres comme ça... Mêêêh !!!... y a pas de mais, allez
hop là ! "
C'est ça aussi qui fait, ça change tout ! Ben oui ! Puis moi avec
les gonzesses, j'ai pas de chance ! A chaque fois que je tombe sur une, ou c'est
elle, ou c'est moi qui est marié !
Chaque fois c'est pareil ! Ah oui !
Et
puis y a les aguicheuses. Les gonzesses qui arrivent (Deux sifflets.), avec des
p'tits nichons mignons :
" Bonjour, ça va ? "
Tan-tan, tan-tan, Igor
Barrère présente... Et puis après elles se barrent ! Bon alors ! Je lui fous
l'feu moi ? Non ! Non, ça va pas ça !
Les filles... je tiens à vous le dire
:
" Con promis, chose due. "
Attention, c'est comme la bonne femme qui
gueulait chez l'épicier :
" Mon mari me fait cocue ! "
L'autre lui dit
:
" Vous avez du bol, moi, il me fait partout !", alors c'est pour vous dire
! Ah non ! Ça va pas !
J'voudrais vous rappeler avant de vous quitter
tranquille...
J'voudrais vous rappeler la célèbre phrase de Confucius, dans
sa grande bonté :
" Dans la vie, c'est vrai, il n'y a pas que le cul. Il y a
aussi la bite et toutes les couilles. "
Merci Confucius !
LES PAPES (Jean-Paul II et jean retiens I) (1979) Haut de page
Moi j'veux pas me fâcher avec les Catholiques hein
!
Ah non ! Ah non ! Ah les salauds ! Hein !
C'est toujours moi qui m'fâche
! Bon un petit peu pour faire plaisir... Ah vous êtes salauds !
Les
catholiques ils ont dérouillé là ! Parce qu'en 78, très mauvaise année
pour les Papes... deux d'un coup dans la sciure !chlaff ! Voyez la caisse...
gling gling ! Jean VI... chlaff ! Suivant ! chlaff ! Suivant... Ben ça va euh !
On serre les miches !
En plus, ils se sont fait piquer l'affaire par l'autre
là... L'inventeur du Moyen Age... Comment il s'appelle ? Arrête là tes conneries
là ! Avec un tchador en poils pour l'hiver ! Hé ! Il est allé là-bas parce qu'il
était à Quoi-de-Neuf-le-Château, et puis il s'est mis la gueule dans la lourde,
alors ils lui on mis un pansement, mais ça va aller y paraît !
Alors le Pape,
il faut qu'il rame maintenant !
Il st parti au Mexique et tout. .. il a
embrassé des gosses ! Il peut attrapper des maladies hein ? il arrive à l'hôtel
y avait un Christ au-dessus du lit, et le mec il a dit : " Enlevez-moi ça. Ça me
rappelle le bureau. Faut pas déconner non plus. ! " Hé hé hé hé ! Non ! C'est
pas là. Je vous le dirai, c' est pas là !
Moi, j'ai pas connu le Christ parce
que ça fait pas longtemps que j'suis dans le show-business, mais il paraît très
gentil hein ? Il paraît le Christ très gentil. Tout maigue et pourtant très
gentil quand même ! Comme quoi ça n'a rien à voir hein ! Il est très
gentil ! Généreux comme tout mon vieux, mais correque !
"
Buvez c'est mon sang, mangez c'est mon corps, touchez pas c'est mon cul !
"
C'est normal ! Ah ben y a des limites à tout hein ! Ah non, c'est normal.
Très gentil ! Alors attends, parce que dis donc, en plus, les papes, le dernier
qu'il est mort là, le frère Ripolin comment qu'il s'appelait ? Jean-Paul I
!
Hé... Le dernier qu'est mort c'était le plus jeune: révision des cinq mille
et tout, vidange, graissage hein ! Quatre semaines : tout bon,
cinquième semaine : chlafff
- Ça fait rien vous gagnez une boite de jeux
!
- Ben merci... Ça fait rien.. .
- Et je remets 100 F dans le bourrin
!
Tiens, j'vais vous montrer un truc. Vous barrez pas, y a rien d'autre !
Regardez le journal quand il est mort, vous avez ici France Soir. C'est un
journal à grand tirage ça hein! Très bien pour allumer le feu donc ! Vous avez
ici " Le Pape est mort " et alors en bas, une publicité malencontreuse : "
Grande Braderie au marché Saint-Pierre. " Enfin, qu'est-ce que vous voulez que
je vous dise ?
Tiens, garde-le, parce que l'autre est pas mort et on
peut encore se faire du blé avec celui-là...
Bon, parce que, dis donc hé,
pour en élire un autre de Pape, hein... C'est la merde hein ? Faut les réunir
d'abord les Cardinaux ! Y en a partout, y sont aux quatre coins, y sont très
vieux. On leur met des petits ronds rouges sur la tête, c'est pour pas les
paumer dans les squares ! Si, au moment de la promenade... Hou hou ! Et ils sont
très vieux, y en a qui sont presque liquides, y vont les chercher avec des
éponges ! Sa Sainteté Jean XX/XII. Oui, bonjour madame ! Oh merde ! C'est
dégueulasse... T'as l'impression d'embrasser la Mère Denis ! Bon, sans la
moustache. Bon... C'est pas fini non ? Alors j'vais vous expliquer. Et puis
c'est un merdier, faut les réunir et puis il y a la fumée... Faut faire venir
l'Indien ! Y a des tas de... Alors ils les mettent dans une pièce, c'est là
où y a la fenêtre. Vous avez vu des fois à la télévision avec Léon Zitrone qui
fait le reportage :
" Eh bien, Mesdames et Messieurs, bonjour ! Nous sommes
actuellement sur la place Saint-Pierre... "
Alors y a une pièce et puis à un
moment ils viennent à la fenêtre et c'est lui le Pape, le mec qui vient vous
voyez ? Parce que, par exemple, celui qu'a chaud il va ouvrir la fenêtre... Ah !
Ah !
Hé... Faut faire gaffe là-bas ! Faut y aller, la femme de ménage
elle fait gaffe là-bas, elle se baisse hein ! Bon ! Alors ils les réunissent
dans une pièce et ils font :
- Pouf pouf
- Pouf, pouf,
ça-se-ra-toi-qui-va-être-le-pape !
Bon, et puis y en a un qui gueulait parce
que ça faisait trois ou quatre fois que ça tombait sur lui. Alors un moment, il
dit :
- Vous r'tournez pas... Y a un Polonais qui vient d'rentrer. Il parle
pas la langue, il croit qu'on partage un missel. On va le pousser à la fenêtre,
ça va être bon pour lui
- Tiens ! heu... Bonjour Jean-Pol Siss !
-
Bonjour les filles !
- Bon, bon, il est con !
- Alors, dites moi, heu... y
a votre bagnole qui gène !
- Oh, ma bagnole !
Y en a qui a pris le
micro:
- c'est lui le pape !
- Ouaiiiis !
- Il est polonais
-
Ah !
Pas de quoi se brûler pour la chaleur hein... Et en plus c'est parce que
les mecs ils voulaient pas d'un Polonais, ils voulaient un Italien hein, sur la
place Saint-Pierre. Fallait les voir les Italiens :
" Des papes, des papes,
oui mais des Panzani ! "
QUI PERD PERD (1978) Haut de page
- Eh bien. nous sommes heureux de recevoir aujourd'hui,
monsieur ?
- Monsieur Grimpoire.
- Monsieur Grimpoire. De Paris ?
-
Oui. de Paris.
- De Paris même ?
- De Paris, VIème.
- Oui, alors
monsieur Grimpoire, Vous allez jouer avec nous au " Qui perd, perd... "
-
Oui.
- Monsieur Grimpoire, Vous connaissez la règle du jeu. Quatre questions
: 10 000 francs, 1000 francs, 100 francs, rien du tout !
- Oui.
Alors
attention, monsieur Première question. vous êtes prêt ? Quelle est la différence
entre un pigeon ? Un pigeon... C'est facile ! Euh. . .. Top chronomètre !
Eh bien, monsieur ? Alors, vous dormiez ?
- Non.
- C'était pourtant facile
! Alors maintenant nous allons passer à la deuxième question. Vous pouvez encore
gagner 1 000 francs, je vous le signale. Alors attention ! Quel âge avait
Rimbaud ?
- Seize ans !
- Ah non, vingt sept ! Oui, il avait vingt-
sept ans. Oui, ça dépend quand, mais il avait vingt-sept ans... ben oui ! Alors
attention ! Alors. Monsieur, attention ! Troisième question. Vous pouvez encore
gagner 100 francs.
- Oui.
- Troisième question, monsieur. Attention cette
question contient un piège ! Monsieur, le Russe Ichlakoff a sauté 2,31 mètres.
Pouvez-vous dire mieux ?
- Non, euh.
- Attention, monsieur, c'est un piège
! Je vous demande, est ce que vous pouvez dire mieux ?
- Non. Je ne vois pas,
je... malheureusement je ne m'intéresse pas au sport euh , je ne peux pas vous
dire mieux hein ! 2,31 mètres. Non, je ne vois pas !
- Monsieur attention !
Top chronomètre, monsieur ! Le mot " mieux " est ce que vous pouvez dire " mieux
", le mot " mieux ". Dites-le...
- Mieux.
- Redites-le mieux.
- Mieux
!
- Trop tard ! Oui, il fallait le dire avant !
- Je le savais.
- Ah
ben, .il fallait le dire avant ! Quand on sait pas, je comprends qu'on le dise
pas, mais si vous le saviez, il fallait le dire ! Sont cons alors... Bon.
monsieur quatrième question du " Qui perd, perd ". À partir de maintenant vous
jouez avec votre argent ! . Après l' augmentation des salaires, l'entreprise
tombe à l'eau. Qu'est ce qui reste ?
- Pince- moi !
- Eh non,
monsieur ! Des chômeurs ! Eh oui, monsieur. Vous avez perdu 100
francs. Ça nous fait plaisir, vous revenez quand vous voulez... Merci et à
demain. si vous le voulez bien !
Gugusse (EN CONSTRUCTION) Haut de page
_ Ah ben, dis donc, Gugusse, qu'est-ce qu'il y a ?
T'en fait une tête ! T'es malade ? Non, t'es pas malade, t'es fâché
alors ? T'es fâché avec ta petite amie ? T'as pas de petite amie, mais
t'es fâché quand même ! Bon. Eh bien, un gars comme toi, ça doit avoir
l'embarras du choix ! Pas du choix, t'as que l'embarras. Bon, alors
qu'est-ce qu'il y a ?
_ Oh ben, je suis moche !
_ Bon d'accord,
t'as pas les traits très très réguliers, mais enfin, t'es pas moche moche
moche ! Si, mais enfin, y a pas de quoi se flinguer ! Enfin tu fais ce
que tu veux. Et puis t'as de beaux yeux, hein ,... individuellement l'un de
l'autre !
_ Oui, mais j'ai aussi un grand menton, que tout le monde y me
dit : " Attention, vous allez marcher dessus. "
_ Eh ben,
attention, tu marches dessus ! Non. Non, je disais ça pour rire !
Enfin, fais gaffe quand même. Ecoute, le grand menton, tu te laisses pousser la
barbe et puis tu coupes court, et personne ne sait ce que ça cache. Hein ?
C'est de l'entretien ? T'as qu'à mettre une cagoule. Pour draguer, c'est
pas terrible ? Alors écoute, je me décarcasse à trouver une combine pour
que les gosses arrêtent de te jeter des pierres, et maintenant monsieur veut
draguer ! Comment, elles se sauvent quand tu souris ? Mais t'as vu la
gueule que ça te fait quand tu souris ? Ah, mais souris jamais à un flic,
parce que là, il y a outrage !
En politique, on est ach'ment balèzes Haut de page
Surtout en politique française, on est parmi les plus
balèzes du monde. En politique française. Du monde ! Faut dire qu'on est
les seuls que ça intéresse, alors ça sélectionne !
On a des hommes
politiques que le monde entier nous envie. Ils pourraient venir les chercher,
d'ailleurs, mais ils ne viennent pas ! Alors ...
Y en a qui avaient
dit : " Il a perdu l'esprit ! " C'est pas une grosse perte
pour celui qui l'a perdu, c'est con pour celui qui l'a trouvé, qui sait
pas ...
Alors, dis donc ! Qu'est-ce qu'y a sur les journaux ?
Il paraît, il paraît que la gauche est achetée par Moscou, dis donc ...
Parce que la droite est à ch'ter par la fenêtre, ça, on le savait
déjà !
Prenez le conseil des ministres. Bon. C'est le mercredi, le jour
de gosses ; alors, ils vont au sable, ils font des pâtés, bon. C'est sympa,
y a le garde des Sceaux qu'est là ...
Lecanuet, il a l'air de rien,
hein ?... Ben, il est rien !
Le viol de Monique (EN CONSTRUCTION) Haut de page
Mais Monique, m'sieur le juge, elle vous fait un sourire
dans une rue noire le lundi, le vendredi tu cours encore !
Monique, elle
est maigre ! Au début, on savait pas qu'elle était enceinte, on pensait
qu'elle avait gobé une pomme.
Alors nous, on est déjà bien gentils de la
violer ! Moi, j'vais vous dire : tellement qu'on est gentil, Monique,
je l'ai violée, moi, je porte pas plainte !
Revue de presse (EN CONSTRUCTION) Haut de page
Vous avez vu, c'était dieu qui avait dit : " Je
partage en deux. Les riches auront la nourriture, les pauvres
l'appétit. "
La France pourrait détruire 80 % de l'U.R.S.S., si a
voulait ! Mais a veut pas. Et pourquoi a veut pas ? J'vais vous
l'dire : parce que les 20 % qui restent sont encore cinq fois plus
nombreux que nous ! Remarquez, on a quand même du matériel ; on
a :
_ 3 sous-marins nucléaires, dont on est sans nouvelles,
_ 5 œufs
pourris,
_ 25 peignes à cheveux.
Hein, quand même !
Un arabe
inculpé de corruption de fonctionnaire : il avait donné un sucre à un chien
policier !
La drogue a fait 100 morts en France l'année dernière,
l'alcool 50 000 ! Choisis ton camp camarade ! C'était un piège,
j'ai les noms de ceux qui ont applaudi ...
5 millions et demi de
conducteurs ont une mauvaise vue ; heureusement le chiffre réduit tout les
jours.
P. C. G.T. (EN CONSTRUCTION) Haut de page
Vous savez, la différence qu'il y a entre le parti
communiste et le beaujolais ? C'est que le beaujolais est sûr de faire
12.5 !
La C.G.T., c'est le Cancer Général du Travail ; encore que
Krasucki dit que c'est faux, parce que le cancer évolue, pas la
C.G.T. !
Tu sais ce que c'est qu'un sandwich polonais ? C'est deux
tickets de pain avec un ticket de jambon au milieu !
Je connais un mec
qui a fait fortune en Pologne. Il a une usine de pancartes, il en vent
beaucoup : 800 000 par jour. Et sur les pancartes, y a écrit :
" Pas de viande "
Comme ils disent à Varsovie : " Boire
ou conduire ?... De toute façon, on n'a pas de voiture. "
La politesse (EN CONSTRUCTION) Haut de page
On met des croix au-dessus des lits parce que Jésus a été
crucifié. T'imagines s'il avait été noyé ? Tu nous vois avec un bocal
au-dessus du lit ?
Mon père y dit tout l'temps : " dieu a créé
l'alcool pour que les femmes moches baisent quand même ! "
Y s'foutent bien de notre gueule Haut de page
Maintenant, j'ai trouvé une combine, je milite. À chaque fois que je prends le taxi, je donne pas de pourboire et j'lui dis : " Vous vous rappellerez, hein : j'suis du R.P.R. ! "
Le chômeur (EN CONSTRUCTION) Haut de page
" Y a 3 millions de personnes qui veulent du
travail. " C'est pas vrai, de l'argent leur suffirait.
Homme politique,
c'est une profession où il est plus utile d'avoir des relations que des
remords.
L'avenir appartient à ceux qui ont le veto !
Il y a deux
sortes de justice : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et vous
avez l'avocat qui connaît bien le juge.
Tous les mois, j'm'achète Mode et
Travaux, parce qu'il y a des patrons en papier. Y a rien de plus agréable
que de se torcher le cul avec un patron quand on est chômeur.
La pute (EN CONSTRUCTION) Haut de page
La péniche on m'appelle ... C'est parce que je fais
mes cinq nœuds à l'heure.
Quand le client est très bourré, j'lui fais le coup de l'amour hongrois :
je le prend entre mes cuisses, on groit qu'on baise et on baise pas.